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Central African Republic: Evaluation finale - Projet Facilité Nutrition RCA

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Organization: Croix-Rouge Française
Country: Central African Republic
Closing date: 24 Jun 2016

TDR : ici

CONTEXTE

Depuis le coup d’Etat de mars 2013 par la coalition « Séléka», la République centrafricaine (RCA) connait une crise humanitaire majeure, impactant tout le territoire avec de nombreuses personnes déplacées internes et des personnes réfugiées dans les pays avoisinants. Le conflit qui a suivi, opposant les forces Ex-Séleka aux multiples groupes composant les Anti-Balakas, a fortement déstabilisé le pays, menant à des exactions contre les populations civiles, et à des destructions de biens privés et publics. Les conséquences de ces derniers évènements viennent amplifier une situation déjà critique en matière d’accès aux services de base pour les populations.

  • Sous-préfecture de Bambari (Préfecture de la Ouaka)

Bambari est la troisième ville la plus peuplée de RCA. Située en centre-sud du pays, à 385 km de Bangui, cette région a subi de plein fouet les conséquences du conflit politico-militaire.

  • Sous-préfecture de Berberati (Préfecture de la Mambere Kadeï)

Berberati est la seconde ville de la RCA, située à environ 500km à l’ouest de la capitale Bangui. La région autour de Berberati est une zone riche en minerais précieux, dont l’extraction constituait une source d’emplois et de revenus non négligeable pour la population. La préfecture de la Mambéré Kadéi a toutefois été le théâtre d’affrontements violents entre milices Anti-Balakas et populations musulmanes provoquant la fuite d’une majorité de la population musulmane peule vers les pays voisins (Cameroun principalement).

Même si les données chiffrées de l’enquête SMART 2014 sont moins alarmantes que celles de la SMART 2012, avec des taux de Malnutrition Aigüe Sévère (MAS) moyens, au niveau national, ne dépassant pas le seuil d’alerte, les deux régions d’intervention du programme font face quant à elles à une situation précaire avec des taux de malnutrition aigüe sévère supérieurs au seuil d’alerte de 2% (2,1% pour la Mambere Kadeï et 2,7% pour la Ouaka). Les taux de malnutrition chronique y sont également très élevés, avec 50,3% pour la Mambere Kadeï et 32,4% pour la Ouaka. Il faut néanmoins rappeler que ces données de 2014 sont à nuancer dans la mesure où cette enquête a été réalisée dans un contexte sécuritaire très fragile, avec une accessibilité très limitée, notamment dans certaines zones touchées par les conflits.

Concernant le seul secteur agricole, la crise économique centrafricaine a complétement dévasté l’économie nationale, ce qui s’est traduit par une forte réduction, de l’ordre de 37 %, du produit intérieur brut (PIB) en 2013 par rapport à 2012. Le secteur agricole, pilier de l’économie nationale, a connu à lui seul une diminution de 46% en 2013. L’année 2014 a connu de sérieuses perturbations en matière de suivi des activités agricoles: l’insécurité permanente sur l’ensemble du territoire, et particulièrement dans la zone de la Ouaka, l’enclavement de zones comme celles de la Mambéré-Kadei, la rareté des intrants agricoles (semences vivrières, maraichères, outils) ont aggravé une situation alimentaire déjà difficile. Le volume des productions agricoles de 2014 a accusé une baisse de 58 % par rapport à la moyenne nationale pré-crise.

L’évaluation de la sécurité alimentaire en RCA réalisée par le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) en octobre 2014, indique que 59% des ménages de la préfecture consacrent plus de 75% de leurs dépenses à l’achat de nourriture. La situation de la sécurité alimentaire s’est fortement détériorée en un an. En septembre 2015, 50% des ménages étaient en insécurité alimentaire contre 29% en septembre 2014. La région de la Mambere Kadeï enregistre un taux élevé de ménages en insécurité alimentaire sévère et modéré à 73% (EFSA, novembre 2015). Ces données confirment la pertinence de l’approche intégrée nutrition et sécurité alimentaire développée dans ce programme.

Concernant le volet psychosocial, malgré l’absence de données fiables et quantifiables au niveau régional et national, ce projet prend en considération l’impact psychosocial du conflit sur les personnes bénéficiaires et notamment le lien avec la malnutrition.

La Croix-Rouge française (CRf) est présente en RCA depuis 2004 et œuvre avec la Croix-Rouge centrafricaine (CRCA) à travers une approche santé intégrée à Bambari et Berberati.

Ce programme est situé dans les Sous-Préfectures de Bambari et Berberati où la Croix-Rouge française intervient auprès de 15 Formations Sanitaires (FOSA) dans 15 aires de santé dans le cadre de deux projets en santé :

  • un projet de renforcement de l’accès aux soins de santé de base, par l’amélioration du paquet minimum d’activités (PMA) et la diffusion du programme de premiers secours et santé à base communautaire de la Croix-Rouge (PSSBC) ;
  • un projet d’amélioration de la santé materno-infantile (SMI).

S’y ajoutent des projets destinés à l’amélioration de l’accès à l’eau et l’assainissement dans la zone de Bambari. Cette approche intégrée associe plusieurs projets fortement basés sur le renforcement des capacités des structures de l’Etat et des communautés pour permettre de maximiser l’impact sur les populations.

Le projet s’appuie également sur les partenaires locaux des services techniques de l’Etat pour assurer les renforcements de capacités des bénéficiaires.

OBJECTIFS

Démarré en octobre 2014, sous un financement de l’Agence Française de Développement pour une durée de 18 mois, ce programme multisectoriel est en cours d’exécution et ce, jusqu’à fin août 2016. Cette évaluation finale vise à mesurer le niveau d’atteinte des objectifs spécifiques et des résultats attendus et à déterminer si certaines activités du projet peuvent être répliquées.

Cette évaluation finale a pour but d’évaluer l’ensemble des activités menées dans le cadre du projet, de façon à examiner, au regard des objectifs fixés du projet :

  • leur adaptation et mise en œuvre,
  • leur pertinence, cohérence et efficacité,
  • leur durabilité et impact potentiel.

Cette évaluation devra ainsi permettre de mesurer les résultats obtenus à la fin des activités menées par le projet en termes d’amélioration des conditions..

L’évaluation devra donc également prendre en compte toutes ces évolutions contextuelles afin d’apprécier les résultats obtenus et leurs impacts à la lumière de la situation du pays.

Objectif(s) spécifique(s) de la mission d’évaluation :

Les objectifs de l’évaluation sont, d’une part, d’apprécier tant qualitativement que quantitativement les actions accomplies sur le terrain et les résultats obtenus au regard des objectifs fixés et, d’autre part, d’élaborer des recommandations sur la logique d’intervention à poursuivre au vu du contexte, des problèmes et besoins, faiblesses et capacités des différentes parties prenantes.

Le projet devra être évalué selon les critères du DAC de l’OCDE : pertinence, couverture, efficacité, efficience, durabilité, impact et cohérence. Des recommandations pour améliorer chacun des critères seront présentées. Un plan d’action correspondant à chaque recommandation sera proposé dans le rapport d’évaluation. L’évaluateur portera une attention particulière sur la pertinence, l’efficacité, l’impact et la durabilité.

L’évaluation doit devra en outre donner des réponses aux questions suivantes :

1 Une analyse de la pertinence et de la cohérence des activités mises en œuvres par rapport à la stratégie utilisée, aux objectifs du projet, au choix des bénéficiaires et par rapport aux autres acteurs :

  • Les objectifs du projet sont-ils pertinents et adaptés par rapport aux besoins ?
  • Les activités proposées sont-elles cohérentes avec les résultats attendus ?
  • Les indicateurs choisis permettent-ils pertinents pour suivre l’évolution du projet et l’attendre les objectifs ?
  • le projet est-il cohérent avec :

  • les priorités, politiques nationales et régionales et l’implication des autorités sectorielles ?

  • la stratégie de la Croix-Rouge centrafricaine,

    • Comment les ressources ont-elles été utilisées lors de la mise en œuvre du projet?
    • Les capacités du projet à définir et mettre en place des approches et méthodologies étaient-elles appropriées au contexte ?

2 Une analyse de l’**efficacité** des activités en termes qualitatifs et quantitatifs :

  • Degré de couverture des activités par rapport aux besoins identifiés initialement et aux besoins avérés,
  • Système de sélection des bénéficiaires,
  • Approche de mise en œuvre des activités du projet suite au contexte changeant en vue de l’atteinte des objectifs,
  • Ressources nécessaires utilisées en temps voulu,
  • Retards et dépassements budgétaires.

3 Une analyse de l’**impact** du projet :

  • Quels sont les effets positifs et négatifs du projet au niveau du secteur, de la région, des communautés, des ménages ?
  • Quels sont les possibles effets positifs et/ou négatifs au-delà du projet ?
  • Dans quelle mesure ce projet devrait-il être étendu à d’autres zones ou d’autres activités ?
  • Les formations et l’implication des différents acteurs peuvent-ils suffire à répliquer et/ou améliorer l’action ?

4 Une analyse de la durabilité de l’intervention :

  • Quels sont les facteurs de pérennisation du projet ?
  • Quelles sont les perspectives de prise en charge de la thématique par les institutions compétentes ?
  • Quel est le niveau d’appropriation du projet par les acteurs (population, autorités locales du secteur) ?

Permettant ainsi de :

  • Saisir les réalités opérationnelles et les différentes réalisations du projet: inventorier toutes les réalisations du projet ; déterminer avec des indicateurs mesurables leur niveau d’atteinte respectif par rapport aux objectifs fixés initialement, notamment ceux identifiés dans le cadre logique ; évaluer le projet suivant les critères classiques de pertinence, cohérence, efficacité, effets et impact, et durabilité/viabilité.
  • Apprécier l’approche: apprécier les méthodes de travail et les stratégies d’approche lors de la mise en œuvre de chaque activité, notamment l’approche communautaire et intégrée, la qualité de collaboration avec les services techniques étatiques tels que l’ACDA, la Direction Régional du Développement Rural, les Préfectures Sanitaires, les Direction Régionales Sanitaire, le Ministère des Affaires Sociales.
  • Capitaliser les acquis par les bénéficiaires: identifier et analyser les principaux acquis et principales difficultés selon les principales catégories de bénéficiaires
  • Évaluer les performances du projet par rapport aux réalités de son environnement: comprendre la situation du projet par rapport au contexte de la zone d’intervention.
  • Tirer des leçons apprises: tirer des enseignements à caractère opérationnel et général par rapport aux dispositifs du projet mis en place, à la spécificité de l’approche intégrée, et aux instruments utilisés. Analyser particulièrement la plus-value apportée par le mouvement Croix-Rouge sur ce type de projet et les éléments intéressants à capitaliser.

  • Fournir des recommandations: fournir des recommandations opérationnelles et générales, mais réalistes par rapport aux zones d’intervention, considérant la suite de l’intervention.

Des recommandations seront également développés pour la poursuite du projet dans la zone d’intervention en ce qui concerne notamment les stratégies futures à mettre en œuvre


How to apply:

Les candidats intéressés devront soumettre une offre technique et financière incluant :

  • Le CV du consultant spécifiant la formation initiale, les expériences similaires et une description des travaux réalisés.

  • Une proposition technique décrivant la méthodologie proposée, le plan de travail et les concepts d’analyse qui seront mobilisés. L’offre technique ne devra pas dépasser 4 pages.

  • Une Offre financière détaillée et libellée en EUROS et faisant apparaître, à minima, les rubriques suivantes (une page) : honoraires, transports internationaux, hébergement (uniquement pour une contribution aux frais de vie et de nourriture dans les locaux de la CRf), autres dépenses (frais de visa, assurance, etc.)

Les offres techniques et financières devront être envoyées par e-mail à l’adresse suivante avant le 24 juin 2016 17h (heure de Paris).

Mme. Fanette Brandalac – Chargée des pays RCA et Cameroun


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